My Two Cents

DC REBIRTH – FAUX DEPART ?

REBIRTH

DC va se dévoiler le week-end prochain les équipes qui vont bosser sur DC REBIRTH, mais le sentiment de relaunch mal préparé, ou pas assez préparé devient de plus en plus fort. Alors on se pose la question, Est-ce qu’on va pas dans le mur ?

Loi Anti-Amazon : est-ce la fin de Comics Place ?

Le Sénat vient d’adopter définitivement la loi « Anti-Amazon » qui empêche les sites marchands (Fnac, Amazon ou autres…) d’offrir la gratuité des frais de port (Source Le Monde)

Cette loi a été votée pour « protéger » les petits libraires.

Une loi mal pensée qui va avoir des conséquences désastreuses pour l’industrie du livre :

– La première conséquence de cette loi, c’est que le consommateur va payer plus cher ses livres et ses BD. Par exemple : Batman la Cour des Hiboux ne coûtera plus 15€, mais 15€ + Port (soit plus de 20€). Le pouvoir d’achat déjà en berne va prendre un nouveau coup dans l’aile. On critique beaucoup Amazon, mais Amazon est le 1er libraire de France. Il apporte la culture là où il n’y a pas de Fnac, pas de librairies, pas de Cultura, pas de Centre Lelclerc.

En gros, si vous habitez à la campagne, vous payerez la culture plus chère.

 

– La seconde conséquence, c’est que les ventes vont baisser. Le marché du livre souffre déjà depuis quelques années, on parle d’une baisse de 5% à 10%.

Si les prix augmentent, mécaniquement, le pouvoir d’achat des lecteurs va baisser, et les ventes vont chuter.

On le sait, la situation des auteurs en France est déjà précaire. Moins de vente = moins de royalties.

Dans le commerce, une vente perdue ne se retrouve pas ailleurs. On ne mesure pas les conséquences à terme d’une telle loi.

 

– La 3ème conséquence, c’est que les petits éditeurs qui souvent on du mal à exister sur les tables des libraires (vu l’afflux de nouveautés chaque semaine et l’importance des gros vendeurs de livres qu’on met beaucoup plus en avant) vont perdre des ventes sur des sites où ils pouvaient avoir de la visibilité et venir à la rencontre de leur public. Cette loi est un coup de poignard pour les petits éditeurs. Ils ne s’en remettront pas, et bientôt, dans toutes les grandes librairies, on lira les mêmes livres des mêmes auteurs chez les 4 ou 5 grands éditeurs de la place de Paris.

 

– Enfin, Amazon en France, c’est plus de 4000 emplois. Alors oui, certains journalistes « en immersion » ont dénoncé le travail chez Amazon. Oui Amazon fait figure d’usine moderne, mais ces 4 000 emplois existent et font vivre des familles et des Régions entières. Je ne suis pas sûr que ce travail soit plus difficile d’un travail à la mine, à l’usine ou à la chaîne. Ces emplois existent, ils sont le ciment de notre économie, ils ont toujours existé, ce sont des emplois d’ouvriers qu’il faut respecter, car ils sont souvent difficiles, fatigants et parfois ingrats. Dans un pays où le chômage prospère, ces emplois sont nécessaires, voire vitaux. Si l’activité devait freiner, quel serait l’impact sur l’emploi ?

 

Comics Place est né en 2007 avec l’envie de partager une passion.

Ce site demande du temps, de la passion, de l’énergie et de l’argent.

C’est aujourd’hui un travail à mi-temps.

De très nombreux blogueurs ont vu le jour depuis 7 ans, et beaucoup ont lâché  le train en route, découragé par la somme de travail et la non-rémunération.

Même par passion, on ne peut pas s’investir pendant 7 ans sans salaire.

Personne ne travaille sans salaire, et personne n’offre une qualité de service sans en tirer un quelconque bénéfice.

Je n’ai jamais mis de publicités sur Comics Place, je n’ai jamais répondu au sirènes des régies publicitaires qui vendent des bagnoles et du toner. La raison est simple, je n’ai jamais voulu que mon site devienne un sapin de Noel. J’ai toujours voulu que la lecture soit plaisante, fluide et sans ces horribles pop-ups et autres fenêtres qui arrivent sur le coté.

Alors j’ai choisi la solution la plus discrète : l’affiliation.

Quand je parle d’un comics, je le propose en lien affilié sur Amazon. Quand Amazon vend un album que j’ai recommandé, Amazon me reverse un % sur les ventes.

Je donne des conseils et Amazon me rémunère sur ces conseils. Le lecteurs est content, il a lu une bonne BD, et moi que touche quelques centimes dessus.

Il y a beaucoup de monde sur Comics Place (plus de 4300 par jours), les gens écoutent mes conseils, je les aiguillent dans cette jungle, je suis devenu prescripteur par la force des choses, c’est le résultat de 7 années d’un travail sans relâche. Depuis 7 ans, pas une journée ne s’est passée sans une actu sur ce site. Comics Place est ouvert 365 jours par an. Je ne connais personne qui travaille 365 jours par an.

Cet argent gagné chaque mois sert à entretenir le site : payer les noms de domaines et les serveurs. Cet argent est surtout ré-investi dans les comics, car c’est un fantasme de croire que je reçois des tonnes de Services de Presse. Oui j’en reçois un peu, c’est normal, tous les journalistes en reçoivent. Mais la majorité des titres dont je parle dans mes émissions, je les achète, et vous le savez, ça coûte très cher.

Enfin, cet argent (ou ce qu’il en reste) sert aussi à payer le temps passé. Je passe quelques heures par jour sur Comics Place, c’est devenu un travail à mi-temps.

Je vous rassure, ce n’est pas encore la fortune, je ne m’enrichis pas vraiment. Pas de Porsche devant chez moi, juste un vieille Opel Meriva de 2008 achetée d’occasion qui affiche 110 000 km et qui a du mal à démarrer l’hiver.

Comics Place a trouvé son équilibre grâce à l’affiliation.

Si jamais cette loi perdure, c’est l’existence même de Comics Place qui est engagée.

En effet, si le volume de ventes mensuels venait à baisser (et il baissera si les comics coûtent plus cher), Comics Place me coûtera de l’argent.

Combien de temps vais-je tenir sans argent ? Je ne sais pas…

De quoi vais-je parler dans mes émissions si je ne peux pas acheter les titres ? Qui peut le dire ?

Donc à terme, cette loi menace l’existence de ce site. D’autres avant moi on jeté l’éponge ou tournent au ralenti depuis des mois faute de revenus.

Si ce site doit devenir un poids, il faudra le fermer.

Voilà les conséquences indirectes d’une loi qui se voulait juste.

Nous allons donc voir comment les choses évoluent, en attendant, pour soutenir Comics Place, un seul moyen existe, il faut acheter des Comics.

 

La solution pour contourner cette loi existe : elle s’appelle Amazon Premium.

Pour 49€ par an, vous vous abonnez à ce service qui est un abonnement illimité (et le 1er mois est gratuit).

En effet, vous pouvez commander autant livres que vous voulez, toutes les livraisons sont assurées sans surcoût et en 24h Chrono.

C’est LA solution à terme. Si les acheteurs passent par Amazon Premium, la loi sera contournée, et elle n’aura servi qu’à renforcer le pouvoir d’Amazon.

Une démonstration qui nous montre une nouvelle fois que les gens qui nous gouvernent pondent des lois sans réfléchir.

X-Men à fête, Spider-Man dans les choux !

En 2000 sortait le 1er X-Men de Bryan Singer, le film dont le succès a rendu possible l’ensemble des productions depuis ces 15 dernières années. Le pari était risqué, mais le miracle s’est produit : rendre possible et crédible l’univers Marvel au cinéma. Le film a rapporté 157 millions de dollars aux USA et un total de 294 millions dans le monde. En France, le film a fait 1,8 millions d’entrées.

14 ans plus tard, après des hauts et des bas, X-Men Days of The Future Past est en passe en rapporter 220 millions aux USA, plus de 700 millions au total dans le monde, et s’approche des 3 millions d’entrées en France. En 14 ans, Fox a imposé les X-Men, et a su faire grandir l’intérêt pour les mutants. X-Men a aussi bénéficié du succès d’Avengers et d’Iron Man et la très large démocratisation des super-héros dans le monde depuis ces dernières années. Pour celà, Fox peut remercier Marvel Studios. En 5 films, Fox a su construire et développer une franchise solide promise à un bel avenir.

En 2001 sortait le 1er Spider-Man de Sam Raimi. Ce fût le 1er raz-de-marée : 403 millions de dollars de recettes aux USA, 821 millions dans le monde, et 6,4 millions d’entrées en France. Spider-Man a été le 1er gros succès pour un film de Super-Héros dans le monde.

13 ans plus tard, le 5ème Spider-Man accuse le coup : Moins de 200 millions de dollars de recettes aux USA (-50% par rapport au 1er), 2,2 millions d’entrées en France (c’est 3 fois moins que le 1er). Dans le monde, le film rapporte « tout de même  » 700 millions, grâce à l’ajout de la 3D, de l’augmentation du prix des places depuis 2001, et grâce à l’ouverture de nouveaux marchés comme la Chine qui devient très gourmande de ce genre de film. Mais le constat est le même partout : il y a moins de spectateurs pour Spider-Man aujourd’hui qu’en 2001, et surtout, la magie semble brisée, si bien que Sony vient de repousser Amazing Spider-Man d’un an (pour 2017) afin de tenter une réparation.

Car oui, la machine est cassée du coté de Spider-Man. En 2014, les X-Men sont à la mode, Spider-Man bât de l’aile, et si Sony ne fait rien, le 6ème film risque de payer les pots cassés et de se prendre une claque. Car c’est de l’avenir de la licence dont nous parlons. Mais ça n’a pas toujours été ainsi, et les X-Men reviennent de loin. Car Fox aussi a cassé la machine et la dynamique avec l’horrible X-Men 3 de Brett Ratner. Ils ont même failli ne jamais s’en remettre artistiquement et commercialement. Il aura fallu du temps et de la patience pour remettre les X-Men dans la course. C’est X-Men : Fist Class qui aura été nécessaire pour relancer la franchise : le film n’a pas été un grand succès, mais il aura fait le ménage. Il a aussi laissé le temps à Bryan Singer de revenir (et de clôturer ses engagements avec Warner) pour reprendre la main. Car c’est la clé de l’énorme succès de X-Men Days of the Future Past : le retour de Bryan Singer aura été la meilleure idée : il a remis les X-Men sur le chemin du succès, et surtout, il a réparé la Franchise en gommant petit à petit les erreurs de X-Men 3. En rendant les X-Men cool à nouveau, il a fait place nette pour la suite, il a conclu de façon magnifique la première époque des X-Men (avec son casting original). Son X-Men : Apocalypse s’annonce comme un renouveau (avec une nouvelle équipe, et l’introduction, on l’espère des versions jeunes de Cyclope et Jean Grey) et relance les X-Men pour 10 ans !

Alors que faire pour soigner Spider-Man ? Sony doit repenser sa licence et apprendre de ses erreurs. La direction prise n’est pas la bonne, il est encore temps de revenir dessus avec le 6ème film. Pas question d’un nouveau puisque le casting est bon : il faut simplement changer ce qui ne va pas, et mettre un réalisateur digne de ce nom aux commandes. Il faut aussi revenir à ce qui a fait le succès de Spider-Man au cinéma et dans les comics : il faut du fun, de la couleur, de la lumière, de l’humour et de l’action. Le coté humain semble avoir été oublié.

Sony a l’obligation de redresser la barre, et le défi s’annonce de taille.

Découvrez X-Men Days of the Future Past en Blu-Ray

Découvrez Amazing Spider-Man 2 en Blu-Ray

All New Amazing Spider-Man en Avril ?

Alors que The Amazing Spider-Man 2 sort au cinéma en 2014, l’avenir de Spider-Man est sur toutes les lèvres. Superior Spider-Man est un succès critique et public, mais les rumeurs parlent d’une fin toute proche, quant à Ultimate Spider-Man, la série est en pause à cause du crossover Cataclysme qui annonce la fin de l’univers Ultimate. Du coté des rumeurs, on annonce aussi l’arrivée depuis quelques mois de Miles Morales dans l’univers classique. C’est donc l’heure de faire le point.

Avec la sortie d’un film au cinéma, difficile d’imaginer un Spider-Man sans Peter Parker dans nos revues. Voilà pourquoi les choses vont changer. Avec le départ de Ryan Stegman pour Wolverine, Superior Spider-Man a perdu un de ses dessinateurs stars, et les choses semblent vouloir bouger, d’autant que Marvel traite maintenant ses séries sous forme de saisons (Wolverine relancé avec un nouveau #1 après seulement 12 épisodes). Par ailleurs, c’est la mode des All New (avec All New X-Men, All New Ghost Rider, All New X-Factor). Donc l’hypothèse d’un All New Amazing Spider-Man #1 est tout à fait envisageable !

Qui dit All New Amazing Spider-Man peut autant vouloir dire retour de Peter ou arrivée de Miles Morales ! Et si All New Amazing Spider-Man était Miles Morales ? Ou alors Miguel O’hara ?

Avec le lancement d’All New Amazing Spider-Man, quid de Superior ? La série va-t-elle obligatoirement s’arrêter ou continuer avec un autre Spider-Man ? A ce stade, tout est possible !

Du coté des créateurs, on l’a dit Ryan Stegman a quitté Spider-Man pour Wolverine. De son coté, Dan Slott se diversifie et va écrire Silver Surfer ? Est-ce un passage de témoin ? Sera-t-il toujours là en Avril pour le relaunch ?

Brian Michael Bendis aurait twitté qu’il en avait terminé avec Ultimate Spider-Man et que la série était finie. Et s’il arrivait sur All New Amazing Spider-Man ? Ca serait chouette non, en duo avec Humberto Ramos, fidèle au poste et indispensable à la série !

Les prochaines semaines nous en diront plus, mais un All New Amazing Spider-Man #1 par Bendis & Ramos avec des couvertures de J. Scott Campbell pour la sortie au cinéma de The Amazing Spider-Man 2, moi je prends !

En attendant le 1er tome de Superior Spider-Man sort en France le 26 Mars :

Découvrez Superior Spider-Man tome 1

My Two Cents #22 : la Question du format chez Panini !

Chez Panini, on le sait, il y a un problème de format pour trois raisons :

1) Il y a trop de formats, on s’y perd,

2) Il y a des formats qui font doublon,

3) Il y a trop de mauvais formats.

Les 100% étaient légitimes quand ils coutaient 10€. Maintenant les prix s’envolent et on trouve des 100% à 16€. Aujourd’hui le 100% n’est plus adapté à nos modes de consommation des comics d’autant que Panini a lancé avec succès et en souple la collection Marvel Select, plus proche du TPB Américain, et parfait pour les rééditions. Là, clairement il y a doublon.

L’autre format qui pose problème c’est le BEST OF MARVEL, sorte de vilain HC mal travaillé, mal fini, mal charté, mal concu, mal branlé, tout ce que vous voulez. Il n’y a qu’à regarder Spider-Man 2099 ou X-Men Genèse Mutante pour s’en rendre compte, ce format cartonné est bien en dessous des standards qu’on trouve en dur chez Delcourt Urban ou Glénat Comics.

Bonne nouvelle lue sur Facebook cette semaine : Panini arrête ce format Best of Marvel. Houra, youpi, super chouette.

Quoi ? Une révolution est-elle en marche ?

On le sait, Urban Comics a fait bougé les lignes en sortant en parallèle les séries principales en kiosque et en librairie (avec succès). Urban a repris à son compte ce qu’on appelle le « format Delcourt » pour proposer des arcs complets et récents en librairies (sur Batman, Wonder Woman ou Justice League par exemple).

On pourrait penser que Panini va suivre la tendance, surtout avec l’arrivée de Marvel Now cet été.

Car on rêve de ce format chez Panini : imaginez de beaux albums d’histoires récentes de 150 pages en dur pour 15€ ? Ca serait chouette, non ?

Je rêve déjà du 1er arc d’All New X-Men de Bendis et Immonen en VF dans ce format.

D’autant que comme il n’y a pas de fumée (blanche) sans feu, Panini vient de sortir Qui est Jake Ellis ? en VF dans ce format, chose qu’ils ne faisaient jamais avant. Un travail soigné qui ouvre une porte et laisse songeur.

Alors, va-t-on assister à une révolution chez Panini ?

Affaire à suivre, nous on y croit !

Et vous ?

SPOILER – My Two Cents #21 : SPOILER : J’ai lu Superior Spider-Man #1 SPOILER

Spoiler : cet article s’adresse à ceux qui ont lu Amazing Spider-Man #700 et Superior Spider-Man #1

Spoiler : ne lisez pas si vous ne voulez pas savoir

Spoiler : vous êtes prevenus !

Hier est sorti Superior Spider-Man #1.

Rappel des faits : je suis contre les mauvaises idées, et les mauvaises directions. Ok pour faire souffir le héros, déchu qui renaitra plus tard (l’effet Born Again), mais pas ok pour faire souffir le lecteur avec des mauvaises histoires (Brand New Day) avec des mauvais méchants et mauvaises continuités auxquelles s’accrochent certains éditeurs, persuadés d’avoir raison. Je suis surtour contre le fait de tuer les héros et de les remplacer. Bruce Wayne est Batman, Peter Parker est Spider-Man, les autres ne sont que des clones et des erzats de mauvaise qualité, des placebos vendus comme des médicaments génériques douteux.

Joe Quesada, Dan Slott et Axel Alonso ont tué l’âme de Peter Parker emprisonné dans le corps de Docteur Octopus dans Amazing Spider-Man #700. Otto est donc dans le corps de Peter, il a ses souvenirs, son expérience et sa meuf. Il veut devenir un héros, être à la hauteur de son nouveau rôle et de la légende, mais ses vieux démons sont toujours là : il est violent et devient donc un Spider-Man violent. Il combat donc le crime mais avec ses méthodes, jusqu’au pitch final mais on y reviendra plus tard.

Alors, est-ce aussi mauvais que ça ?

La réponse est non, car on a de l’action et de l’humour, deux facteurs qui sont les mamelles du succès de Spider-Man depuis 50 ans. Il y a quelques bonnes idées, quelques bonnes répliques, et voir Peter/Otto bloquer sur les nichons de Mary-Jane pendant quelques minutes revient à mettre le lecteur que nous sommes dans la tête de Peter. La scène est drôle, bien pensée, ca marche. Coté dessin, Ryan Stegman étonne, il a l’énergie des années 90 avec ce qu’il faut de talent et d’insolence. Son dessin nous rappelle les jeunes pousses qu’étaient Jim Cheung, Jeff Matsuda et Humberto Ramos dans les années 90.  Son trait est dynamique, et colle très bien à Spider-Man. On sent qu’il doit encore progresser mais les bases sont bonnes, les bases sont là. C’est un futur grand.

Ce qui me gène, c’est qu’on se découvre à lire une bonne histoire de Spider-Man et qu’il aura fallu tuer Peter Parker pour celà, alors que cette histoire aurait pu être racontée AVEC Peter. On a l’impression que Marvel a cherché la polémique pour vendre ses comics, et la mission est un succès (200 000 exemplaires de ASM #700 à 8$ pièce). Il y a tellement de bonnes histoires à raconter avec Peter, pourquoi s’en priver ? C’est idiot de toujours devoir faire appel à des clones, des doubles maléfiques, des alter-ego d’une autre continuité, d’une autre époque… Ne peut-on simplement pas / plus écrire une bonne histoire avec Peter ?

La fin de l’épisode, elle fait buzzer depuis hier sur le net, on y voit l’âme de Peter Parker reprendre le contrôle de son corps pendant quelques secondes afin d’empecher Otto de tuer quelqu’un. Donc Peter n’est pas mort et reprendra d’ici 12 mois le contrôle de son corps, ca on s’en doutait. Il  va cohabiter avec Otto façon « bonne conscience » dans la tête du tisseur. L’impression d’avoir déjà lu dans l’épisode #1 de Haunt il y a 3 ans.

Haunt a été créé par Todd McFarlane, longtemps dessinateur du tisseur, qui a injecté un peu de Spider-Man dans son héros, la boucle est bouclée, mais la sensation de « déjà lu » est belle et bien là.

Pour résumer, Superior Spider-Man #1 n’est pas l’horreur qu’on attendait mais ce n’est pas non plus un comics inoubliable.  Ce n’est ni mauvais ni bon, c’est lisible, parfois plaisant, souvent dérangeant, et l’impression d’un « tout ça pour ça » nous vient à l’esprit et demeure.

Bref, pas de quoi se relever la nuit pour le moment, lisez plutôt Haunt sur le même thème :

Découvrez Haunt tome 1

Découvrez Haunt tome 2

Découvrez Haunt tome 3

My two cents #20 : Rendez-nous Spider-Man

Un article sans spoilers pour ceux qui n’ont pas lu Amazing Spider-Man #700, promis.

Marvel aime faire souffir ses héros. Les tuer, les blesser, leur faire mal, physiquement et mentalement. Ils souffrent, ils sombrent, renaissent et souffrent encore. Mais souffrance a une limite. Dans Amazing Spider-Man #700, une nouvelle fois, Marvel fait souffrir Peter Parker, une fois de plus, une fois de trop. Car à faire faire n’importe quoi à ses héros, au lieu d’entretenir la légende, on sombre parfois dans le ridicule.

Depuis quelques années, Marvel fait n’importe quoi avec Spider-Man. Il y a eu la fille-clone de Gwen Stacy et Norman Osborn (sic), l’intégration dans les Nouveaux Vengeurs, l’identité secrete dévoilée, puis oubliée (pouf pouf), le fiasco One More Day qui a « annulé » le mariage de Peter et MJ, puis l’imbuvable Brand New Day avec des épisodes au kilomètre et en flux tendu par des artistes de seconde zone embauchés pour produire, produire, produire… (Salavador Larroca, Barry Kitson, Phil Jimenez et j’en passe…), des méchants sans charisme, bref, un vrai rattage.

Aujourd’hui, ce n’est pas un secret que Marvel lance The Superior Spider-Man avec un nouveau Spider-Man. Mais quelle idée étrange de vouloir changer le héros ? Spider-Man marche depuis 1962 selon une recette simple : il est aussi interessant en Peter Parker qu’en Spider-Man. Peter Parker EST Spider-Man, et ca fait 50 ans que ca dure. Ce qu’on aime dans Spider-Man, c’est voir Peter qui peine à payer son loyer, qui doute, amoureux d’une MJ trop belle pour lui mais qui l’aime en retour, elle-même inquiete de voir son homme ne pas rentrer par la fenetre, de peur de l’avoir perdu à tout jamais. On aime le Peter Parker photographe, habillé comme un ringard qui se fait hurler dessus par JJ Jameson. On veut lire du vrai Spider-Man, classique, et pas des aventures improbables d’un herzatz de passage.

Il y a tant d’aventures formidables de Spider-Man à raconter, alors pourquoi raconter les mauvaises histoires et se priver de Peter Parker ? Pourquoi gacher le talent d’Humberto Ramos et Ryan Stegman sur des histoires sans lendemain ?

A quoi bon relancer une série avec un autre que Peter sous le masque alors qu’on sait que le second film sort en 2014 et que tout redeviendra normal d’ici 2 ans. Pourquoi tenter les mauvaises idées jusqu’au bout ?

Aujourd’hui Marvel lance The Superior Spider-Man sans Peter Parker, c’est comme un Canadia Dry, ca a la couleur du cidre, le gout du cidre, mais c’est pas du cidre, et surtout, on le sait. Qui veut lire les aventures de XXX dans le costume de Spider-Man ? Qui est-ce que ca intéresse vraiment de voir XXX porter pendant quelques mois l’habit du tisseur ? Et surtout que va-t-il rester de cette fausse bonne idée dans quelques années ? Des rires moqueurs et un vieux souvenir d’une période un peu floue. Si on sait que ca va être nul, pourquoi tenter l’experience ?

Les gens payent $4 pour un épisode, il est temps de respecter un peu les lecteurs.

Je ne suis pas contre le changement, je suis contre les mauvaises idées et les mauvaises histoires. Joe Quesada, Axel Alonso et Dan Slott ont fait du mal à Spider-Man. Il s’est perdu dans trop d’histoires bidons. Que de temps perdu, de talent gaché et d’argent foutu en l’air.

Rendez-nous le Spider-Man de Jeph Loeb et Tim Sale, nostalgique et sensible, rendez-nous le Spider-Man de Mark Millar, grand public mais fidèle, rendez-nous le Spider-Man de Bendis, toujours fun. Bref rendez-nous Spider-Man tel qu’on l’aime.

Marvel aime faire souffir ses héros, mais de là à faire souffir ses lecteurs, je ne sais pas si c’est le bon choix.

En attendant qu’un éditeur qui aime vraiment Spider-Man lui offre à nouveau de bonnes histoires, reliez quelques classiques qui eux respectent le personnage, en voici une séléction :

Découvrez Spider-Man : Bleu

Découvrez Spider-Man Marvel Knight par Mark Millar et Terry Dodson

Découvrez Ultimate Spider-Man tome 1

Découvrez Spider-Man Season One

Découvrez Spider-Man le Cauchemar

My two Cents #19 : le rachat de Lucasfilm par Disney est une excellente nouvelle

Depuis hier soir les fans du monde entier crient au scandale suite à l’annonce du rachat de Lucasfilm (Star Wars, Indiana Jones…) par Disney, moi je trouve que c’est une bonne nouvelle pour 3 raisons :

1) Avec cette annonce, George Lucas ne touchera plus à la saga pour la massacrer comme il l’a fait avec les épisodes I, II et III. George Lucas a prouvé qu’il n’était plus dans le coup, aussi bien techniquement que scénaristiquement, il a compris qu’il devait passer la main. Quoi qu’il arrive, Disney ne fera jamais pire que Jar jar Binks et l’ensemble de l’épisode 1. Par ailleurs, Lucas a tellement retouché la première trilogie qu’elle ressemble chaque année de plus en plus à Mélanie Griffith. Un peu de respect et de rigueur à ce sujet seront les bienvenues.

2) Il y a 3 ans, tout le monde a crié au scandale quand Disney a racheté Marvel, au final, Disney a donné des moyens à Joss Whedon (plus de 220 millions de dollars de budget) pour réaliser son Avengers que Marvel Studios seul ne pouvait pas financer (leurs films ne coutaient « que » 150 millions et ca se voyait à l’écran). Grâce à Disney, Marvel Studios est entré dans une autre dimension, faisant d’Avengers un succès mondial et un excellent film de divertissement. Imaginez un Avengers produit au rabais faute de moyen par un Marvel Studios sans le porte monnaie de Disney,  tout le monde aurait décu. Rappelons aussi que Disney a racheté Pixar il y a des années et que ca n’a pas empeché Wall-E et Là-Haut d’exister (sans parler du merveilleux Toy Story 3).

3) Disney, c’est un vivier de talents, alors imaginez le génie créatif au service de Star Wars ! Imaginez les plus grands noms sur Indiana Jones ? Disney sait embaucher les bonnes personnes (Joss Whedon sur Avengers) et mettre les moyens là où il faut. Alors dans quelques années, imaginez un Indiana Jones par Brad Bird ou un Star Wars par JJ Abrams… Je vous laisse rêver.

Enfin, pour ceux qui dénoncent le coté mercantile disant qu’on va avoir des peluches Dark Vador dans les parc Disney, je vous rassure, ca fait 30 ans qu’il y en a, et Lucasfilm n’a jamais eu de leçon à recevoir de Disney en la matière.

Le changement dans la continuité, c’est maintenant.

My Two Cents #18 : Marvel a déjà raté son relaunch.

Quand DC a relancé toutes ses séries l’année dernière, tout le monde a d’abord crié au scandale. Un an après, ce relaunch a donné naissance à des histoires incroyables (La Cour des Hiboux, le renouveau d’Aquaman…) et a ramené de nombreux lecteurs sur le chemin de leur comic shop préferé. On peut en penser ce qu’on veut, mais les choses ont été bien faites. Marvel se retrouvant dans les cordres, mais ne voulant pas passer pour le copieur de service s’est placé « au dessus » de tout ça en affirmant ne pas avoir besoin de relauncher à tout va. Après avoir lancé un maxi-crossover dans la précipitation (AvX n’était pas prévu au départ, mais au final s’en sort très bien), Marvel décide de tout changer, jaloux des chiffres de vente de la distinguée concurrence (mais toujours sans le dire).

L’idée : remettre de l’ordre dans tout ça, rappeler les dessinateurs qui font vendre, les remettre au boulot, faire tourner les équipes, mélanger X-Men et Vengeurs, publier des nouveaux numéro #1 et surtout, faire oublier les récents relaunchs de Captain America, Mighty Thor, Uncanny X-Men, Avengers, Incredible Hulk, New Avengers, Secret Avengers et j’en passe.

Voilà comment on est arrivé à voir s’arreter toutes les séries Marvel pour mieux les relancer d’Octobre à Février.

C’est Uncanny Avengers #1 qui a ouvert le bal.

Le pitch : Captain America fonde une nouvelle équipe pour faire travailler X-Men et Avengers ensemble, pour tisser de nouveaux liens, pour le symbole, et pour scinder la réunification des deux camps, comme sur Koh Lanta. C’est Alex Summer qui est appelé pour mener cette affaire, comme dans les vieux épisodes d’X-Factor.

Après avoir lu cet épisode : rien de nouveau sous le soleil, c’est un 1er épisode correct (Remender est bon) mal dessiné par un John Cassaday épuisé (on est loin de Planetary et Astonishing X-Men). Qu’importe cet épisode, les 20 couvertures variantes assurent au titre la première place du classement et des ventes autour de 400 000 exemplaires.

La suite, c’est une tonne de nouveaux numéros #1 à venir avec pour principal intérêt le changement de l’adjectif devant la série : Hulk devient Indestructible, Wolverine devient Sauvage et Spider-Man devient Superieur.

Pourquoi ce relaunch est déjà raté ?

Trop de mauvaises idées, et tout simplement parce que Marvel n’a pas vérouillé ses artistes. On sait déjà que John Cassaday ne tiendra pas la distance, que Stuart Immonen est déjà remplacé par David Marquez dès le second arc, et en gros, comme d’habitude, les seconds couteaux vont défiler pour remplacer les stars qui vont disparaitre après 6 numéros au mieux (chez DC, ils ont su renouveller de belle façon les artistes pour la seconde année, faisant tourner l’effectif, assurant des séries de 6 ou 8 épisodes sans fill-in et des années presque complètes, CQFD).

La plus mauvaise idée du relaunch : Changer Spider-Man et son costume : Une idée stupide qui ne marche jamais. Spider-Man marche parce que c’est Peter Parker, et que son costume est parfait. Mettre quelqu’un d’autre sous le masque n’a pas de sens, il n’y a qu’un seul (vrai) Spider-Man. Une idée d’autant plus sotte que le second Amazing Spider-Man arrivant au cinéma en 2014, ce Superior Spider-Man n’aura qu’un effet limité dans le temps. Avec Humberto Ramos, Joe Madureira, Ryan Stegman et J. Scott Campbell dans l’équipe, on voudrait du vrai bon Spider-Man, pas un clone ou un autre mec dans le costume. C’est du gachis de leur faire dessiner de la merde à ces mecs là, ca devrait être interdit. Nous on veut lire le vrai Spider-Man, le vrai Peter Parker, en couple avec MJ, qui balance des vannes, qui se bat contre le Rhino et qui rentre blessé se faire soigner par sa femme. Marvel sait que ca ne marchera pas, ils ont échoué à vouloir imposer Miles Morales dans l’univers Ultimate (il aura fallu moins de 12 épisodes pour qu’on introduise le vrai Peter Parker dans le crossover Spider-Men pour faire exister ce pauvre Miles Morales), et une nouvelle fois, ils nous sortent un nouveau Spidey… Comme si tout le monde pouvait devenir Spider-Man…

Seconde mauvaise idée : utiliser des grands noms pour relancer des séries anecdotiques : Bendis et McNiven sur Guardians of the Galaxy, Loeb et McGuinness sur Nova, quelle idée saugrenue… La denrière fois que Marvel a tenté ce genre d’experience, c’était le Defender de Terry Dodson, abandonné par l’auteur après 3 numéros, et par le public aussitôt, si bien que la série a été annulée au #12. Quel Avenir pour Guardians of the Galaxy après 3 numéros quand McNiven sera parti et qu’il faudrait compter sur Tom Grummet pour terminer les pages ?

Troisième mauvaise idée : Des X-Men chez les Vengeurs, des Vengeurs chez les X-Men, des équipes sans identité, sans passé, et sans avenir. Nous on veut retrouver nos X-Men des années 70, 80 et même 90 où Wolverine était un X-Men, où l’équipe était composée de vraies personalités, sans Docteur Nemisis, sans Namor et toutes ces conneries. On attend depuis 5 ans que Marvel fasse ce vrai relaunch, pour revenir aux équipes qu’on aime, avec des X-Men forts, unis, amis, complices, dans la veine de ce qu’on a pu lire avant.

Je vous passse le couplet sur la refonte des titres X-Men. Si All-New X-Men (Bendis et Immonen) semblait être une mauvaise idée au départ, les premières pages (on a du lire tout le 1er épisode avec les 20 previews qu’on a pu voir) sont très rassurantes.Mais pouvez-vous me dire qui va lire X-Men Legacy avec Legion ? Deux séries sur X-Force dont une dessinée par Larroca ? Uncanny X-Force par Remender a ouvert une voie et Marvel a décidé de ne pas s’engoufrer, triste époque.

Bref, Marvel Now s’annonce comme une nouvelle tentative de Marvel de changer les choses sans ce soucier de l’avenir. Autant le relaunch DC a prouvé qu’il pouvait durer, autant nous ne sommes pas dupes : Marvel Now est un CDD sans lendemain.

My Two Cents #17 : Panini s’est planté

The Avengers a rapporté 1 milliard de dollars dans le monde en 19 jours, c’est le phénomène du moment, en passe de devenir le plus gros succès de l’histoire du cinéma dans le monde, et une nouvelle fois, personne ne profite de ce succès au cinéma, Panini en premier, faute d’avoir su proposer un catalogue lisible de classiques modernes sur les Avengers en kiosque ou en Librairies. Imaginez un gosse de 13 ans qui sort de son UGC des étoiles plein les yeux, et qui veut en lire plus. Que lui propose Panini ? Un magazine Avengers sans Avengers et une vilaine couverture peinte d’après les personnages du film, des rééditions de classiques poussièreux par Stan & Jack (respect absolu pour leur oeuvre, mais pas vraiment sexy pour un jeune lecteur).

Regardez le travail de fond que fait Urban Comics : En Juillet sort Batman : The Dark Knight Rises, et en seulement quelques mois, Urban aura sorti des nouveautés (La Cour des Hiboux, Nouvelle Aube, Sombre Reflet), des classiques (Amère Victoire) et des classiques modernes (Batman par Grant Morrison). En tout, une dizaine de titres Batman lisibles pour un lectorat friand de nouvelles choses, dans de belles éditions et à des prix corrects.

Panini savait qu’Avengers arrivait, ils auraient du proposer une collection d’une dizaine de belles éditions de classiques modernes avec un dessin frais et des scénarios percutants, pas du Stan Lee mais du Mark Millar, pas du Jack Kirby mais du Bryan Hitch. Il suffisait de piocher dans ce qui s’est fait de mieux chez les Vengeurs depuis 10 ans pour proposer une collection cohérante destinée aux nouveaux lecteurs, comme par exemple : Un Omnibus The Ultimates 1 & 2 en VF, Les premiers volumes de New Avengers, par Bendis et Finch Avengers : Zone Rouge (dans une édition plus classe), le Thor d’Olivier Coipel en intégrale,  mais aussi les crossovers comme House Of M, Civil War ou encore Secret Invasion. Il fallait remettre en avant ces titres, les repackager en collection, mettre des stickers avec le logo du film, proposer une offre promo avec un poster offert, un badge ou même un comics offert. C’était le moment de recruter, et Panini n’a rien fait.

Quel gachis.

My two cents#16 : Lire pour le plaisir

On lit des comics pour le plaisir, pas pour se faire du mal.

J’ai jamais compris les lecteurs hardcore qui continuaient à lire des mauvais comics pour ne pas faire de trou dans leur collection. Ce sont les mêmes qui achetent chaque mois des séries médiocres, et qui vont ensuite se plaindre qu’elles sont nulles. Si un comics ne vous plait plus, ne le lisez plus, gardez vos sous, et cherchez d’autres lectures. Ce n’est pas la peine de se faire saigner le cerveau en lisant des mauvais comics alors qu’il y a tellement de bonnes choses par ailleurs.

Prenons l’exemple de Uncanny X-Men. Depuis des années, c’est un comics passable. Brubaker, Fraction et maintenant Gillen n’ont rien raconté d’important, et les dessinateurs récents sont catastrophiques. Carlos Pacheco n’est plus que l’ombre de lui-même, Greg Land est devenu ronflant, sans parler des fill-ins. Malgré celà, les gens achetent, lisent, et se plaignent.

Je pense qu’il faut savoir dire non et se contenter du meilleur.

Je ne prenais aucun plaisir à lire Daredevil par Mark Waid malgré les dessins de Marcos Martin que j’adore, j’ai arreté.

J’ai tenté 25 séries chez DC en septembre dernier, 7 mois plus tard, je ne lis plus que Justice League et Batman. Je me suis rendu compte que Stormwatch me tombait des mains, que je ne lisais plus Red Hood & the Outlaws qui pour les dessins de Kenneth Rocafort, qu’Action Comics était raté, etc…

Il faut savoir arreter une série.

Alors que reste-t-il ?

Il reste quelques bons comics, ils sont rares, mais certains sont tellement bons.

Quels sont les comics qui me procurent du plaisir de lecture en ce moment ? Voici quelques conseils de lecture vite fait.

Wolverine & The X-Men : la meilleure série X-Men depuis très longtemps. Jason Aaron a enfin des choses à raconter, il est aidé des meilleurs : Chris Bachalo et Nick Bradshaw. Déjà 8 numéros au compteur et la promesse de lire des bonnes choses jusqu’au #12. J’adore.

AVX : le 1er numéro est une tuerie. Avengers Vs X-Men s’annonce comme un excellent Crossover.

Justice League : Le comics mainstream dans toute sa splendeur. Jim Lee et Geoff Johns nous offrent un comics grand public de qualité. Ne boudez pas votre plaisir.

Batman : un chef d’oeuvre signé Scott Snyder et Greg Capullo. Batman est gaté, son destin a été confié à des personnes qui aiment le personnage. C’est grand.

Bref, lisez de bons comics, ne perdez pas de temps à lire et critiquer des bouses.

My Two Cents #15 : l’heure du choix

Depuis l’arrivée d’Urban Comics, je me pose la question de l’elasticité du porte-feuille des lecteurs de comics.

Si le but d’Urban est de sortir le comics de sa niche, et a pour ambition de recruter des nouveaux lecteurs, en attendant, ils chassent sur les mêmes terres que Panini, Delcourt, Glénat Comics, Milady, Soleil US Comics, Le Lombard, Ankama et plus largement de Reflexions, Canto Edition, Dante Comics, Wanga, Indeez, Aelement Comics, Phylactère, Kymera, Vertige Graphics, Akileos, Atlantic, Semic, Proust, Fusion, Organic Comix…

Ce qui est évident, c’est qu’on ne peut pas tout acheter, faute de moyens, de place, et aussi d’intéret.

Il va donc falloir faire des choix.

Si en ce moment c’est un peu la folie des débuts et qu’on a tendance à essayer Urban en plus de nos achats habituels, celà ne va pas durer. Le périmètre d’achat risque fort de rester le même, et il va donc y avoir de la casse.

Je ne m’en fais pas trop pour Panini : nous avons / allons assister à un effet sanction de la part d’une minorité de lecteurs qui vont transfrer leurs achats. Là où je m’inquiète, c’est pour les autres éditeurs, petits ou grands, professionels ou amateurs.

Car à l’heure du choix, est-ce que la priorité ne se fera-t-elle pas sur un Superman chez Urban plutôt que sur un Irrecupérable chez Delcourt ?

Si on se retouve un samedi en librairire avec un Batman à acheter et le dernier Strangers in Paradise, qui va gagner ?

Quel comics allez vous prioriser ? Wonder Woman par Brian Azzarello ou Anna Mercury par Warren Ellis ?

Qui va gagner ?

Pas les petits en tout cas.

Si on prend un budget comics de 100€ par mois, et que l’idée est de ne pas le dépasser. Quand on regarde les sorties de Février ou Mars, et qu’on regarde les grosses sorties (Batman, Superman, Wonder Woman, Spider-Man par Ramos, Deadpool Pulp, Deadpool Corps, Deapdool Max…) on arrive vite à boucler son budget. Que reste-t-il ?

Rien.

Des miettes pour acheter le dernier Liberty Meadows, Cerebus ou Wolf-Man ?

Et dans cette multiplication de titre, quelle est la place pour des titres moins glamour et moins prioritaire comme La Planète de Singes chez EP ou Morning Glory chez Atlantic ?

Et quid des copies par rapport aux originaux ? Quid des super-héros de pacotille de Stan Lee chez Proust par rapport à la grandeur et la renommée de Batman ? Que va-t-on prioriser ? Superman, Irrecuperable ou Absolution ?

Il va y avoir des choix à faire, vous en avez certainement déjà fait. A vous de nous dire comment votre comportement change ou va changer en 2012 ?

Alors :

– Justice League ou Ignition City ?

– Batman ou Incognito ?

– Liberty Meadows ou Strangers in Paradise ?

– Aquaman ou Marineman ?

– Wormwood ou Catwoman ?

Nous attendons vos témoignages.

My two cents : les grandes manoeuvres de Marvel

Il y a du rififi dans l’air chez Marvel.

Vexé par le succès de The New 52, Marvel réagit.

On annonce :

Avengers Vs X-Men qui devrait dépasser les 200 000 exemplaires.

– Des teasers pour Spider-Men (Kesako) ?

– Brian Michael Bendis sur les X-Men

– Bendis toujours avec Pichelli sur un nouveau projet (qui ne serait pas Ultimate Spider-Man).

Que se trame-t-il chez Marvel ?

Voici mon avis :

– Avengers Vs X-Men va donner lieu à une refonte partielle de l’univers Marvel.

– Back to basics : les X-Men vont rester entre eux, les Vengeurs aussi (plus de Wolverine ou de Tornade chez les Vengeurs).

– Bendis va devenir l’architecte des X-Men comme il l’a été pour les Vengeurs.

– Mark Waid sera l’architecte des séries Avengers.

– Relaunch de toutes les séries X-Men au numéro #1. Même Wolverine & The X-Men qui pourtant est une bombe, mais dont les ventes ne suivent pas.

– Coté X-Men, on retrouvera Bendis, Sara Pichelli, Nick Spencer, Jason Aaron, Chris Bachalo, Nick Bradshaw, Jim Cheung, John Romita Jr, Leinil Yu, Arthur Adams…

– Coté Avengers, on retrouvera Mark Waid, Rick Remender, Jonathan Hickman, Esad Ribic, Bryan Hitch, Steve McNiven, Alan Davis, Adam Kubert…

– Fusion des univers Ultimate et Classique : la 3ème époque pour Ultimate est un échec commercial, l’univers a vécu, Marvel va vouloir garder ce qu’il y a de meilleur. Spider-Men sera l’arc de la fusion, avec l’arrivée de Miles Morales et Black Nick Fury dans l’univers classique.

– Refonte des série Spider-Man avec de nouveaux numéros #1 : Amazing Spider-Man #1 par Dan Slott et Humberto Ramos, et Spider-Man & Wolverine #1 par Zeb Wells et Joe Madureira.

Vous y croyez ?

My Two Cents #13 : L’arrivée d’Urban Comics

Dans un marché difficile (l’édition en crise), des librairies qui se vident (la fréquentation baisse), et les incertitudes liées à l’époque, Dargaud s’est lançé dans l’édition de Comics en VF avec Urban Comics qui va publier le catalogue DC pour les années à venir.

La conséquence est immédiate, dès le mois de Février 2012, l’offre est gigantesque quand on cumule les sorties des tous les éditeurs confondus. Panini compense 100% des titres DC perdu par plus de Marvel et l’arrivée sous le label Fusion des titres Avatar Press, Dynamite et autres, et Urban lance sa collection.

La question qui va se poser est celle du choix. A périmètre constant, le marché du comics est une niche et ses lecteurs, bien que trentenaires et consommateurs, n’ont pas un porte-monnaie elastique. Quand on regarde les sorties de cette semaine chez Panini et celles d’Urban la semaine prochaine, il est pas difficile de trouver 10 titres interessants, soit plus de 200€ de budget. Or je ne connais personne qui dépense 200€ de comics en 8 jours, ou alors s’il le fait, c’est pas toutes les semaines. Donc il va falloir choisir, et dans cette nouvelle guerre, il y aura forcement des victimes.

Urban fait bouger les lignes en proposant de très beaux albums sur des personnages forts. L’arrivée de Batman, Justice League, Green Lantern et Wonder Woman en albums va forcement interesser beaucoup de monde, moi le premier (des choses que j’aurais acheté en VO d’habitude et que je vais prendre chez Urban). Les lecteurs de comics tradi vont acheter du Batman, du Justice League, tout comme ils achetent Spider-Man et Avengers de nos jours.

Je pense que Panini va continuer à vendre autant de Spider-Man, X-Men, Avengers, car les lecteurs de comics sont fidèles. Mais ils vont acheter aussi du Batman. Qui risque le plus dans cette affaire ? Les petits, comme d’habitude. Et quand je parle de petits, je ne parle pas que d’éditeurs indépendants qui se battent pour faire vivre leurs titres, je parle des petites séries, plus fragiles, qu’on achète aujourd’hui volontier car elles ont une belle place en rayon. Demain ces titres fragiles resteront-ils aussi longtemps dans les nouveautés ? Quid des titres Fusion, Avatar, Milady ? Quid des titres Vertigo, des intégrales, des rééditions ? Quid des séries qui ne sont pas des grosses licences, qui n’existent pas au cinéma ? Quid des 3ème ou 4ème série X-Men parfois dispensables, quand l’essentiel est dans Uncanny X-Men et Wolverine & the X-Men ?

Un élément à prendre en condidération aussi, c’est qu’il risque aussi d’y avoir un vote sanction. Ceux qui ont voté Sarkozy en 2007 et qui n’en peuvent plus vont voter ailleurs en 2012. Avec Panini le sentiment est le même : certains n’en peuvent plus (à tort ou à raison). Par principe, certains vont tenter l’experience Urban au dépend des titres Panini dispensables.

Enfin, quid de l’acte d’achat additionel. On a tous acheté un comics « par défaut », car on était en librairie, et que le choix n’était pas glamour. Un cadeau à faire, un voyage en train, et on se retrouve avec un Marvel Monster de piètre qualité. Avec l’arrivée d’Urban, quand l’offre est moche chez Panini, il reste les valeurs sûres comme Batman ou Justice League.

Urban va jouer placé et arrive avec des titres tout frais, revus par DC à l’occasion du New 52. Ils ont le savoir-faire, et un marché qui les attend avec les bras ouverts. Tout devient possible.

Bien entendu, nous disons celà en prenant le marché tel qu’il est avec ses quelques milliers de lecteurs. Un nouvel âge d’or des comics en France pourrait faire naitre des vocations et des nouveaux lecteurs. Reste donc à savoir si Urban réussira ce que Panini n’a jamais réussi à faire : capitaliser sur la sortie des films comme Batman : The Dark Knight Rises pour vendre mieux et gagner des lecteurs, ou toucher des lecteurs de BD tradi qui visitent leur boutique de quartier et qui demain, pouraient être tentés par cette nouvelle experiene.. La machine Dargaud est en marche et nous pourrions avoir des surprises.

My Two Cents #12 : Uncanny Fiasco

Uncanny X-Men vient d’être relancé sans raison apparente au numéro #1. L’idée est vendre plus, on le sait, et d’aller chercher de nouveaux lecteurs. La promesse était belle : Carlos Pacheco au dessin, la star en personne dessinant les héros qui l’ont fait connaitre. Miam.

Sauf qu’une nouvelle fois le rêve vient de tourner court. Dès le second épisode, Carlos Pacheco n’est plus le seul dessinateur, il est aidé par Jorge Molina. Et le cauchemar ne s’arrete pas là puisque l’épisode #3 sera en partie dessiné par Paco Diaz. Bref le seul interet de ce relaunch était Carlos Pacheco, voilà qu’il ne dessine pas la série, comme Marc Silvestri sur Incredible Hulk accompagné de Billy Tan, comme Joe Madureira sur Avenging Spider-Man, remplacé dès le #4 par Greg Land.

Quel est l’interet pour nous, lecteurs, qui aimont ces dessinateurs, et qui achetons ces comics sur cette promesse, d’acheter les titres alors que les dessinateurs n’assurent même plus 22 pages ? A une époque on s’étonnait que les dessinateurs ne dessinent qu’un arc, aujourd’hui on est content quand ils dessinent 22 pages. De qui se moque-t-on ?

Nous on veut du Madureira et du Pacheco, pas du Paco Diaz et du Greg Land. Pour savoir pourquoi les lecteurs partent, la réponse est toute trouvée.

Depuis septembre, j’ai essayé une dizaine de nouveaux titres Marvel, et je les abandonne tous un par un au bout de 3 numéros, faute d’une continuité. Le manque de respect est évident, le résultat est nul. Marvel a planté son relaunch d’Uncanny X-Men tout comme ils ont raté celui de Wolverine, de Hulk, de Cap. Seul reste Wolverine & The X-Men, car c’est vraiment bon.

C’est triste d’avoir aimé ces héros et de les voir aussi mal traités.

Je m’en retourne lire Justice League par Jim Lee et Batman par Greg Capullo.

My Two Cents #10 : Eduquer le lecteur

 

Il existe un eternel débat dans les comics : quantités contre qualité, mainstream contre indépendant, Super-héros contre Vertigo… Depuis toujours, j’aime les comics parce que je suis tombé dedans étant petit, fasciné par les super-héros, leurs costumes, leurs pouvoirs, leur monde, leurs aventures. Depuis toujours, les gens n’ont cessé de m’en écarter. Les adultes d’abord, préférant la bande dessinée de papa et négligeant le comics tel qu’on l’a découvert dans Strange et Titans. Les vendeurs ensuite, pour qui le comics a longtemps été un sous-genre. Les boutiques spécialisées enfin, qui n’ont de cesse de vouloir « éduquer » le lecteur, comprendre : le faire acheter du Vertigo à la place des X-Men. Je me suis donc posé la question de savoir pourquoi ce besoin de vouloir nous faire fuir ces super-héros qu’on a tant aimé. L’évolution du lecteur est-il de ne plus lire du Super-Héros pour grandir en lisant des comics ennuyeux ? Je ne crois pas.

Quand on me demande conseil pour débuter les comics, j’évite les classiques indigestes comme Watchmen ou Dark knight Returns, je guide les enfants vers Ultimate Spider-Man, vers des choses colorées et fun. Car c’est comme ça qu’on a aimé le comics, ce mélange d’action et d’humour, d’histoires classiques, de personnages fort, de courage, de valeurs fortes et d’héroïsme.

Les comics sont-ils reservés aux enfants ? Non, donc on peut grandir avec eux, et continuer à les lire longtemps sans être un débile. C’est tout naturellement qu’on passe d’Ultimate Spider-Man à Ultimates, des Vengeurs à Authority, de Bendis à Ellis.

De tout temps, il y a eu une inteligentsia dans les comic shops et dans les forums visant à tout le temps cracher sur le Mainstream, sur les auteurs stars, sur les sagas populaires, pour faire l’éloge de comics sombres et « adultes » publiés chez Vertigo. On a encore vu quand Panini a perdu les droits de DC au profit de Dargaud, que la plus grande inquiétude (ou les plus grandes gueules) se portait sur les titres Vertigo, alors que disons le, ce n’est pas eux qui portent le marché.

Alors pourquoi ce besoin de dénigrer les comics de Super-héros ? Ce genre n’est-il qu’une étape vers autre chose ? Pourquoi le rabaisser, surtout quand il est bon ? Pourquoi vouloir faire lire FABLES à des gens qui aiment les Vengeurs ? Le genre de super-héros est un milieu où on trouve de tout, pour tous les âges, on peut évoluer en lisant du super-héros sans être un imbécile et sans cracher sur son passé. Pas besoin de jeter ses X-Men quand on découvrez Y The Last Man, les deux peuvent cohabiter. Grandir avec les super-héros, c’est lire NextWave après des années de Thunderbolts, il y a un temps pour tout, et un public pour tout.

Alors pour resumer, chacun est libre de lire ce qu’il veut, et d’en parler avec la passion qui l’anime. Nous souhaitons tous lire des choses de qualité, on peut lire et aimer lire des super-héros à 15, 20, 30 ou 40 ans, du moment que le lecteur passe un bon moment, y revienne, et en ait pour son argent. Respectons donc les lectures de chacun, et les moutons seront bien gardés.

My Two cents #8 : The New 52

Ca y est, DC a sorti ses 52 nouveaux titres. Alors oui, je n’ai pas tout lu et pas tout acheté (c’est un budget tout de même), je voulais prendre 10 titres, et au final j’en ai tout de même acheté et lu 20 (dont quelques uns gratuits grâce à l’opération de Pulps 2 +1 gratuit).

Le pari commercial est donc gagné pour le moment pour DC puisque les clients sont revenus dans les boutiques, que l’intêret est au rendez-vous, et que nous avons acheté à la fois du DC mais surtout plus que prévu. La presque totalité du catalogue a eu droit à un second printing (4 pour Justice League) et les ventes devraient être au top (nous verrons ça en Octobre). Le top 300 risque fort d’être aux couleurs de DC en Septembre, Marvel va avoir du mal avec Captain America #3, Daredevil #3, Ultimates X-Men #1 et Ultimate Spider-Man #1. 

Voici mon humble avis en 2 lignes sur les séries qui va répondre à la question suivante : sur 20 séries, combien vais-je en acheter en Octobre ?

Justice League #1 rempli son contrat : c’est beau et bien construit, Jim Lee est en forme, et Geoff Johns s’applique dans un excercice convenu mais déliquat. Le titre tient ses promesses.

Note : 5/5

Batman #1 : Peut-être le titre le plus abouti des 52 : Scott Snyder est dans son élement, et Greg Capullo explose sur cette série taillée pour lui. Un grand moment dans la vie de Batman en perspective. Du grand art.

Note : 5/5

Batman & Robin #1 : Grosse décéption aussi bien sur l’histoire que le dessin, on est loin de Grant Morrison et Frank Quitely. Un petit raté pour DC.

Note : 2/5

Batman The Dark Knight #1 : Quand Dave Finch se fait aider de Paul Jenkins au scénario et Richard Friend à l’encrage, c’est tout de suite mieux. Après la série a ses limites, à trop vouloir proposer du Batman, on se repète souvent.

Note : 3/5

Detective Comics #1 : Tony Daniel est parfait dans son immitation de Greg Capullo, mais certaines pages sont très en dessous (comme souvent avec Tony Daniel). Coté histoire, il tente des choses mais c’est assez brouillon.

Note : 2/5

Batwoman #1 : Le titre que nous attendions tous n’a pas décu, c’est une petite rare et précieuse. JH Williams est au sommet de son art.

Note 5/5

Catwoman #1 : Guillem March est vraiment au niveau qu’on attend de lui, plus proche des couvertures de Gotham Girls que de ses épisodes ratés de Batman. Le titre est sexy mais un peu trop léger au niveau de l’intrigue. Peut mieux faire

Note 3/5

Red Hood & The Outlaw #1 : Scott Lobdell est de retour en grande forme, accompagné d’un Kenneth Rocafort en piste pour devenir LA STAR de demain, c’est juste sublime.

Note 4/5

Action Comics #1 : Grant Morrison réinvente le Superman de Siegle et Schuster avec une énergie folle (et loin des polémiques imbéciles), en revanche, carton jaune pour Rags Morales qui n’est pas à la hauteur du rendez-vous.

Note : 4/5

Superman #1 : L’artiste hybride créé par les esquisses de Perez et l’encrage soutenu de Merino n’est pas à la hauteur du rendez-vous. On a l’impression de lire un Superman d’avant, qui ne nous épargne aucun cliché. Le Superman #1 de John Byrne était plus moderne que ça.

Note : 2/5

Supergirl #1 : On a connu Mahmud Asrar plus soigné sur Dynamo 5, son épisode est propre sans être aussi beau qu’il aurait pu être. Coté histoire, il faut le dire, c’est très léger.

Note : 2/5

Wonder Woman #1 : Difficile de raconter de bonnes histoires avec ce personnage casse-gueule. Coté dessin c’est une merveille.

3/5

Flash #1 : Autre déception de la fournée, le Flash #1 de Johns et Manapul était meilleur. Sans Johns c’est moins bien et moins soigné (Manapul est trop irrégulier).

Note : 2/5

Green Lantern #1 : Je n’aime pas Green Lantern mais je lui ai donné sa chance, c’était la dernière. Pour moi, ce titre n’a aucun intérêt.

Note : 1/5

Aquaman #1 : C’est la surprise de The New 52 : Geoff Johns rend le personnage à la fois interessant et attachant, et Ivan Reis éclabousse chaque page de son talent. Une merveille (qui l’eut cru ?).

Note : 5/5

Stormwatch #1 : Les amoureux de Stormwatch Volume 2 par Warren Ellis et Oscar Jimenez seront aux anges, c’est aussi bon voire meilleur, la vrai bonne surprise de la semaine. Le dessinateur est encore un peu hésitant par moment, mais Cornell assure. On est un peu triste de voir que toute la continuité de The Authority a été effacé, mais on a hate de voir Appolo et The Midnighter en action. Un Must-Read.

Note : 4/5

Voodoo #1 : Sexy et sympa, c’est ce qu’on attend d’un comics débridé. En lisant Voodoo, on se dit que Witchblade aurait pu être mieux que ça.

Note : 3/5

Hawk & Dove #1 : Les amoureux de Rob Liefeld en auront pour leur argent, pas vraiment d’intêret, sinon de voir les épisodes de Onslaught Reborn avec de nouvelles couleurs : car oui, c’est du même niveau. Aucun intêret. Vraiment.

Note : 1/5

Batwing #1 : Ben Olivier est un bon dessinateur, dommage que son dessin soit noyé dans des couleurs affreuses, le résultat est très laid. Coté histoire, il n’y a rien à garder, c’est plat.

Note : 1/5

Swamp Thing #1 : Yanick Paquete est un artiste incroyable, chaque page est un tableau de maitre.

Note : 4/5

My Two Cents #7 : La Politique Editorial de Panini

 

 

C’est la mode sur Internet, et je l’ai remarqué depuis quelques temps déjà, les lecteurs remettent souvent en cause « la politique éditoriale de Panini » en France, souvent avec violence et déraison. Il faut casser du Panini à tout prix, sans savoir, pour le principe. On a souvent l’impression que le lecteur Français achète du comics au poids, c’est épuisant de bétise.

Tout est sujet à critique : le prix, les dates de sorties, le retard d’une journée d’un titre en kiosque, le choix d’un traducteur, les choix de réédition, les renumerotations des magazines…

Alors certes, oui, il faut dénoncer certains abus, comme le fait d’avoir coupé Ultimates 2 en deux volumes à 28€. Panini a corrigé le tir d’ailleurs en proposant Ultimates 3 et Ultimatum dans un seul Deluxe.

Aujourd’hui, je tiens à faire taire les geeks. D’abord parce qu’aucun d’eux ne semble connaitre les réalités du marché, qu’il y a souvent une raison à chaque choix éditorial, et que souvent, on est pas si mal traité chez Panini.

Beaucoup parlent sans savoir ce que c’est d’éditer des livres, alors voici quelques vérités.

 

Je prends quelques exemples :

– Chaque mois, Panini nous propose 2 épisodes d’Amazing Spider-Man + des Bonus pour 4€, le tout traduit et livré dans un kiosque près de chez vous. 96 pages de BD pour 4€, c’est juste incroyable, d’autant que ces mêmes deux épisodes en VO vous auraient couté 8€ en librairie spécialisée.

– Chaque mois, Panini propose des récits complets, comme Ultimate Thor ou Ultimate Captain America. Ces revues sont proposées à 5,60€ pour 96 pages de BD. Un prix défiant toute concurrence. Aux USA, la mini série vous aurait couté 16€, et le relié aux allentours de 20€.

Bref les exemples sont légions, et au final, nous sommes gatés.

Certains vont dire que Panini fait le grand écart avec les prix, et que la politique n’est pas claire. Que Wolverine et Deadpool n’ont que 46 pages pour 3,90€. Je ne connais pas la teneur des accords de Panini et Marvel, simplement il faut savoir deux choses :

– Un éditeur a besoin de locomotives sur lequelles les marges sont meilleures (comme Wolverine et Deadpool) pour faire exister à coté des projets plus sensibles et moins rentables. Si les quelques centimes gagnés par Wolverine peuvent nous permettre de lire Kill Your Boyfriend chez Vertigo, et bah ca vaut le coup.

– Nous ne connaissons pas les prix de cession des droits des séries comme Wolverine ou Deadpool, ils sont certainement plus elevés que ceux d’autres séries.

– Par ailleurs, 3,90€ pour 46 pages de BD : c’est pas cher, faut pas déconner.

 

Beaucoup critiquent le prix des Deluxe par exemple :

28€ pour 300 pages de BD vous trouvez ça cher ? Allez acheter un épisode des Tuniques Bleues, vous verrez, c’est 11€ pour 46 pages.

Les Deluxe sont là pour collectionner des titres déjà parus dans des éditions dites définitives. Normal donc que ce soit pas du matétiel inédit, c’est destiné à un public de collectionneurs, et à ceux qui n’achetent pas de comics en kiosque. Quand Panini sort un Deluxe, ce n’est pas au dépend d’une autre titre inédit comme on peut le lire partout, c’est simplement parce que marché existe et que nous sommes nombreux à aimer et plebisciter cette collection.

 

Beaucoup critiquent les prix de manière générale chez Panini

On l’a vu, le kiosque est très abordable chez Panini, qui fait aussi des offres attractives, avec les collections BEST COMICS et SELECT COMICS en librairies. Si on rajoute une fois par an la collection en kiosque des Incontournables, on peut pas dire que les comics soient toujours cher, c’est pas vrai.

Après, j’ai lu que Panini abusait d’avoir sorti Kick-Ass en 2 volumes. Pour avoir suivi l’affaire, il faut savoir que Millar a vendu TRES cher les droits de Kick-Ass, et que le sortir ainsi était le seul moyen de l’avoir en France. Si nous n’avions pas eu deux 100%, nous n’aurions pas eu Kick-Ass en France. Ainsi, Panini a pu en vendre deux fois 26 000 exemplaires, et amortir son achat de droit.

 

Beaucoup critiquent le manque de réedition :

Il faut savoir que les choix d’un éditeur sont dictés par le marché.

Si un titre marche, et que l’éditeur sent qu’il y a encore de la demande, il est ré-édité (par exemple : Deadpool Corps).

Si Panini sort un titre à disons 2000 exemplaires, et que Panini peine à les vendre, il serait commercialement imbécile d’en ressortir 2000 après la rutpure du 1er tirage.

 

Beaucoup se plaignent que certaines series s’arretent :

Chaque nouveau lancement est un risque, tout ne marche pas.

Quand un éditeur arrete un titre, ce n’est pas de gaité de coeur, c’est qu’il ne marche pas ou pas assez.

Prenons l’exemple de Powers. Je connais les chiffres de vente mais on m’a demandé de ne pas les communiquer. Panini a essayé, et a soutenu longtemps cette série. Malgré tout celà, la série s’est arretée faute de vente. Panini est une entreprise qui doit vendre pour exister : si une série ne vend pas, elle est condamnée. On ne peut pas dire que Panini n’a pas tout donné pour cette série, et pourtant, on entend encore quelques relous qui ne savent pas qui se plaignent (sans savoir).

 

Dernières complainte en date, le fait que Panini ne va pas publier certains titres DC initialement prévu pour Novembre.

Il faut savoir que Panini perd la licence DC le 31 Décembre 2011 et qu’ils ne pourront plus vendre aucun titre DC après celà. Or un livre se s’amortit pas sur 2 mois, il faut souvent un an ou plus. Sortir du DC en Novembre est un vrai risque pour Panini Comics. Il se trouve que deux BEST COMICS DC qui devaient soortir auraient été annulés. Il faut comprendre que c’est de la folie commercial de sortir un titre qui n’aura que 6 semaines pour exister, d’autant que les libraires ne stockent pas ou plus. Dans ce cas, il est commercialement raisonnable de ne pas sortir les titres.

Au final, les gens critiquent mais continuent d’acheter en masse, gueule et ne sont jamais contents. Mais derrière chaque action et chaque décision, il y a un choix à faire et une societé à faire tourner. Les marges dans l’édition sont toutes petites, et un echec pèse de tout son poids sur les autres titres. Le comics ne fait pas les tirages de Titeuf ou de Kid Paddle, donc chaque euro compte, et chaque titre compte.

My Two Cents #6

Ca y est, le reboot DC est là. Déjà deux semaines et quelques titres dans la besace, des chiffres de ventes records dans une industrie en crise, et tout semble aller pour le mieux du monde au royaume des mecs en collants.

Que penser de ce relaunch pour le moment ?

Voici mon humble avis en quelques mots : 

Justice League #1 rempli son contrat : c’est beau et bien construit, Jim Lee est en forme, et Geoff Johns s’applique dans un excercice convenu mais déliquat. Le titre tient ses promesses.

Detective Comics #1 : Tony Daniel est parfait dans son immitation de Greg Capullo, mais certaines pages sont très en dessous (comme souvent avec Tony Daniel). Coté histoire, il tente des choses mais c’est assez brouillon.

Action Comics #1 : Grant Morrison réinvente le Superman de Siegle et Schuster avec une énergie folle (et loin des polémiques imbéciles), en revanche, carton jaune pour Rags Morales qui n’est pas à la hauteur du rendez-vous.

Stormwatch #1 : Les amoureux de Stormwatch Volume 2 par Warren Ellis et Oscar Jimenez seront aux anges, c’est aussi bon voire meilleur, la vrai bonne surprise de la semaine. Le dessinateur est encore un peu hésitant par moment, mais Cornell assure. On est un peu triste de voir que toute la continuité de The Authority a été effacé, mais on a hate de voir Appolo et The Midnighter en action. Un Must-Read.

Hawk & Dove #1 : Les amoureux de Rob Liefeld en auront pour leur argent, pas vraiment d’interet, sinon de voir les épisodes de Onslaught Reborn avec de nouvelles couleurs : car oui, c’est du même niveau.

Batwing #1 : Ben Olivier est un bon dessinateur, dommage que son dessin soit noyé dans des couleurs affreuses, le résultat est très laid.

Swamp Thing #1 : Yanick Paquete est un artiste incroyable, chaque page est un tableau de maitre.

Maintenant que nous, lecteurs avertis et chevronnés, avons pu nous faire un avis, la question est de savoir si ces numéros sont-ils New Reader’s Friendly ?

Est-ce qu’un gamin de 11 ans peut ouvrir un épisode de ces New 52 et comprendre / Apprécier la chose ?

Non parce que tout ça est bien joli, mais le but de la manoeuvre, c’est quand même de recruter de nouveaux lecteurs en faisant table rase de 70 ans de continuité.

Ma réponse est : NON.

Non, ces comics ne sont pas du tout destinés à être lu par des nouveaux lecteurs, car DC repète les mêmes erreurs : un univers partagé complexe avec des tonnes de personnages et un passé flou et surtout, cette impression de prendre le train en marche. Quand on lit par exemple Detective Comics #1, on ne comprend rien, ce n’est pas un bon numéro #1 qui devrait présenter le personnages et ses ennemis de façon limpide. Detective Comics #1 est un comics pour les gens qui connaissent déjà Batman et le Joker, à travers les films mais aussi les comics. Tony Daniel n’a pas revu ses gammes et la série n’est pas du tout destiné aux nouveaux lecteurs, à moins que le but soit de les perdre à nouveau. Il y a plus de simplicité et de génie dans un TPB de Batman Year One que dans ces pages dessinées à la hate.

Mais le plus gros problème de DC est ailleurs.

Le problème n’est pas dans les histoires et point de vues adoptés, il est dans la multiplication de titres.

Ok, il fallait faire quelque chose, et le reboot est un bon moyen de tout relancer sur de bonnes bases. Mais pourquoi retomber dans les même travers ? Pourquoi 2 séries sur Superman ? Pourquoi 4 séries sur Batman ? Pourquoi autant de spin-off comme Batwing, Batwoman, Batgirl, Red Hood et les autres ? Si le but est de créer une nouvelle continuité à tiroir qui va perdre les lecteurs, l’effet est immédiat.

Nous connaissons les réalités économiques de chacun : quand un titre s’arrête, il doit être remplacé par un équivalent pour satisfaire à la fois les quelques fans, le contrôleur de gestion et les actionnaires. Mais si vous voulez mon avis, DC aurait mieux fait de faire les choses en douceur, et de partir sur les classiques : Une série Batman, une série Superman, une série Wonder Woman… Et puis en cas de succès pourquoi pas, des spin-offs naturels et bien pensés. 52 titres d’un coup c’est trop, pour notre portefeuille et pour n’importe quel être humain.

Bref le problème des comics on le sait maintenant, c’est son modèle économique. 

My Two Cents #5

DC relance 52 séries la semaine prochaine, Marvel relance ses séries une par une à grand coup de star des années 90 (Silvestri, Madureira…), et tout le monde donne son avis sur le marché. Dernier en date, Patrick Zircher qui pense que Marvel devrait faire comme DC, afin de donner de la clarté à son catalogue.

Que faut-il en penser ?

Je pense qu’il faut faire quelque chose. Les ventes sont au plus bas, les mesurettes prises par Axel Alonso et Joe Quesada font l’effet d’un pansement au Synthol sur une jambe de bois, rien ne semble fonctionner : Fear Itself est le plus petit crossover depuis 10 ans, la relance des séries Avengers est un échec commercial au bout de 18 mois, les X-Men ont sombré, et rien ne semble laisser à penser que les choses vont s’améliorer : Schism se vend peu, et Uncanny X-Men avec Colossus dans le costume du Fléau, c’est trop pour moi. Marvel gache des cartouches avec un Uncanny X-Men #1 bradé, voué une nouvelle fois à l’échec.

La lumière au bout du tunnel semble être le troisième relaunch de l’Univers Ultimate qui propose de jolies choses : un premier numéro de The Ultimates qui donne le ton (et c’est vraiment bon), un nouvel Ultimate Spider-Man plein de promesses, bref le menu s’annonce savoureux. Seul hic, même avec toute la bonne volonté du monde, The Ultimates #1 n’est pas très new ready-friendly.

Autre enseignement : quand Marvel a lançé l’Univers Ultimate en 2000, tout était beau, tout était neuf, et les ventes étaient au rendez-vous. Puis l’univers s’est compliqué, on a vu naitre un premier crossover (Ultimate War), jusqu’à que les choses deviennent banales voire mauvaises, ce qui a débouché sur Ultimatum. La leçon de cette histoire, c’est que plus on avance dans un univers partagé, plus les choses se compliquent.

Marvel doit-il faire comme DC et relancer son Univers le même mois ?

Je pense qu’il faut le faire, mais qu’il ne faut pas faire les mêmes erreurs.

Il faut relancer les séries et les rendre lisibles, interessantes, belles et bien écrite. Pas de réalité parallèle, pas de double continuité, pas de clones, de prophètes venus du futur, de revisionisme, de fill-in artists, et de fill-in pour les fill-in… Il faut que ce relaunch soit le point de départ de quelque chose de propre, de clair, où les abus du passé ne seront qu’un mauvais souvenir.

Prenons un exemple et relançons Uncanny X-Men.

Au niveau des auteurs, il faut des auteurs qui s’investissent sur des arcs complets, sans fill-in. Que Carlos Pacheco aille au bout de ses 6 numéros, qu’il passe le relais à un dessinateur solide, et qu’il revienne pour 6 numéros, les fans apprécieront. Le succès des 20 premiers numéros de Superman Batman s’est construit ainsi, et les lecteurs étaient au rendez-vous.

Au niveau de l’équipe, nous voulons voir les X-Men qu’on aime : Cyclope, Wolverine, Jean Grey, Angel, Iceberg, Malicia, Gambit, Colussus, Kitty Pryde, Diablo… qu’ils soient bien écrits, cohérents, et mis en valeur. Assez des morts de personnages, et de retour capillo-tractés, surtout pour au final leur faire jouer des seconds rôles interchangeables.

Bref, un minimum de respect du lecteur.

Marvel a besoin d’un electrochoc. Je leur prescris un Full-Reboot.

A eux de ne pas gacher les balles.